La GARE, rôle d’assemblier de compétences pour un territoire apprenant ?

La GARE, rôle d’assemblier de compétences pour un territoire apprenant ?

Si, et en particulier dans les territoires comme le notre qui n’ont pas une ressource particulièrement identitaire, il est assez courant de dire que la ressource humaine est la vraie richesse d’un territoire ; si c’est tout à fait vrai, et une bonne nouvelle pour remettre l’homme au coeur des dispositifs, il n’en reste pas moins que pour que cela devienne vraiment une richesse, encore faut-il qu’un certain nombre de conditions soient réunies pour orchestrer ces ressources en faveur d’un projet. Un projet conduit au niveau national par Sols et Civilisations (que nous connaissons un peu sur le pays de Langres car ils nous ont accompagné dans l’évaluation de l’opération de GTEC), accompagné par l’IFOCAP, l’Union des maisons familiales rurales, la librairie des territoires, le centre mondial pour les apprentissages et plusieurs territoires ruraux d’expérimentations (pays de Fougères, Communauté de communes Erdres et Gevres, Mimizan. etc…) conduit ainsi des journées dites « territoires apprenants » au coeur de territoires volontaires, et qui ont envie de se poser des questions autour de la mobilisation et le développement des compétences au sein d’un territoire pour en faire un territoire de projet. Au cours de ces journées, une méthodologie originale est proposée qui organise un travail en atelier à partir de la lecture d’extraits, ce qui permet ensuite de confronter des approches très concrètes et vécues de situations à des propos plus théoriques développées par l’actualité de la recherche sur ces sujets. Une de ces journées qui s’est tenue récemment (le 07 avril à Mimizan) a permis de travailler ces questions ; les débats de cette journée font particulièrement échos à ce qui se passe autour de chez nous. L’importance du rôle des réseaux d’acteurs, la capacité à faire des liens entre acteurs de sphères différentes (privés/publics, acteurs locaux de la formation et acteurs économiques, acteurs associatifs et entreprises, …), la capacité à organiser une gouvernance et un pilotage, la prise en compte du rôle de leadership, le travail à la bonne échelle territoriale qui peut être à géométrie variable, la capacité d’un territoire à se mettre en connexion avec des réseaux et des territoires extérieurs, la mise en avant d’une identité territoriale, sont quelques-unes des principales idées clefs évoquées. En projetant ces débats sur notre secteur, on se dit que nous sommes effectivement riches de compétences diverses, d’acteurs variés, mais que nous avons parfois du mal à réunir pour faire plus ensemble. Mais n’est-ce pas là exactement le projet de la GARE que de réunir dans son collectif une diversité d’acteurs de compétences au service d’un projet qui est celui de la transition du territoire. Réunir ces compétences pour apprendre et faire ensemble, afin de créer une nouvelle capacité d’ingénierie de territoire qui nous permettent de nous approprier nos problématiques de développement et d’y trouver des réponses en notre sein ; tout en sachant regarder ce que d’autres territoires font. Sur le zerophyto, sur l’écopaturage, sur le projet alimentaire territorial, sur l’auto-construction et sur bien d’autres sujets encore, c’est bien là l’ambition de notre association. Pour en savoir plus sur ce projet : https://www.soletcivilisation.fr/lancement-du-projet-territoires-apprenants/ —  Patricia Andriot

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *